Le COVID19 doit-il nous pousser à nous tourner vers le survivalisme ?

covid

La pandémie actuelle de coronavirus oblige les populations du monde entier à vivre en confinement. Depuis plusieurs semaines, les pays occidentaux connaissent de véritables pénuries… de produits essentiels.

Rayons de papier toilette dévalisés, rangées de pâtes alimentaires vides, véritables razzias sur l’alcool. Les supermarchés ont actuellement des allures de fin du monde, l’idée de faire des réserves de nourriture est revenue dans les mœurs.

Les seuls qui ne souffrent pas de cette panique générale sont les survivalistes, toujours prêts à affronter le pire. Aurait-on donc eu tort de marginaliser cette pratique, jusqu’ici ?

Coronavirus et survivalisme

La crise sanitaire actuelle a, semble-t-il, fait réaliser à des millions de personnes, que nous ne sommes jamais à l’abri d’une situation extraordinaire.

Pourtant prévenus depuis plusieurs semaines, ce n’est que tout récemment que les gouvernements, et les populations, ont décidé de réagir face à l’épidémie. Le confinement obligatoire a alors été mis en place dans la plupart des pays européens.

Du côté des populations, la majorité des personnes se sont lancé dans des commissions apocalyptiques, faisant le plein d’articles essentiels au cas où le monde basculerait du jour au lendemain.

De cette manière, de nombreuses personnes se sont tournés vers les rois de la préparation au pire : les survivalistes. Sur internet, le mouvement connaît dernièrement un succès total.

Les pages de médias sociaux qui traitent de survie connaissent un essor de leur nombre d’abonnés, les vidéos sur le sujet n’ont jamais été autant regardées, et il en va de même pour les blogs qui donnent des conseils survivaliste. Dans les boutiques en ligne, la tendance se poursuit.

Les équipements de survie se vendent à des milliers de consommateurs, et la plupart d’entre eux n’hésitent pas à commander des articles, tels des couvertures de survie, dont ils n’auront certainement pas besoin durant leur confinement…

Le survivalisme étant l’art de se préparer au pire, les preppers comme moi sont donc aujourd’hui presque adulés. S’ils n’ont pas la fin du monde qu’ils auraient attendu –pas de zombie à l’horizon- ils étaient au moins prêts à une situation de crise.

Leurs stocks de nourriture étaient prêts depuis belle lurette, et ils sauront quoi faire s’ils en viennent à manquer de courant ou d’eau potable. Aussi, on peut se demander si suivre le mouvement ne serait pas une bonne idée. Si ce n’est pour le COVID19, cela nous permettrait au moins de nous préparer à d’éventuelles autres catastrophes de ce genre, non ?

Le néo-survivalisme, ou l’art de ne pas se préparer à une attaque zombie

En fait, à l’heure actuelle, les survivalistes que l’on pourrait considérer comme «puristes» sont assez déçus. Il voyaient venir depuis très longtemps l’idée d’une telle pandémie, mais le fait qu’aucun patient n’ait envie de dévorer son voisin est pour eux assez dommage…

Ils s’attendaient certainement à ce qu’un virus sème le chaos sur Terre, mais ils espéraient certainement que ce virus fasse revivre les morts, et les rendre plus rapides que nous. Ils étaient prêts, entassant les carabines dans leur bunker et s’entraînant à viser le crâne de leurs futurs ennemis morts-vivants…

Blague à part, ce que cette épidémie nous montre, c’est qu’il n’y a rien d’insensé à se tourner vers le néo-survivalisme. Cette pratique tend en réalité vers l’autonomie alimentaire et énergétique. Le but n’est pas tant de savoir tirer sur des zombies à vue, mais de pouvoir se débrouiller en cas de situation extrême. Comme la pandémie actuelle de coronavirus.

Il est évident que le fait d’être confiné n’est pas une situation de survie, et que nous ne risquons pas grand-chose à faire du sport chez nous ou lire des livres. Mais en ayant quelques réflexes survivalistes, les personnes qui dévalisent actuellement les supermarchés n’auraient pas à le faire.

Sans tomber dans l’excès, la plupart des amateurs de survie prévoient en tout temps des réserves de nourriture et rations de survie –et de papier toilette, en effet- pour un ou deux mois. De ce fait, ils se tiennent toujours prêts à devoir affronter une situation particulière.

D’une pandémie à un verglas généralisé jusqu’à de fortes intempéries endommageant les réseaux et les lignes électriques, ils savent comment réagir en toutes circonstances. Et il serait peut être bon que, dans nos sociétés actuelles qui vivent sous le joug de l’instantané, nous revenions un peu à nos sources, et à l’appréhension d’un futur dont nous ignorons à peu près tout.

Si cela ne change pas la face de l’humanité, cela sauvera au moins les fabricants de papier toilette et de gel hydroalcoolique…