Une nouvelle forme de survivalisme : le sylvopastoralisme

sylvopastoralisme

Si l’on entend beaucoup parler de survivalisme ces dernières années, c’est avant tout parce que le monde dans lequel nous vivons est de plus en plus fragile.

De par notre faute, certes, puisque nous avons usé à tort et à travers toutes les ressources naturelles de notre planète, pour privilégier majoritairement le capitalisme.

C’est ainsi qu’aujourd’hui, notre belle planète souffre de multiples maux et que les conséquences dramatiques de nos actes passés ressurgissent en catastrophes naturelles et autres pandémies. D’où l’attirance grandissante d’un bon nombre de personnes pour le survivalisme.

Le survivalisme en question

Des années 1960 jusqu’à la chute du mur de Berlin, la Guerre froide constituait une menace nucléaire pour les populations du monde entier. Depuis, l’éventualité d’un tel conflit est toujours bien présente, avec les nombreuses tensions actuelles entre les pays.

Ainsi, la possibilité de vivre dans un monde postapocalyptique a poussé beaucoup d’individus à se tourner vers le survivalisme, qui est une sorte de préparation physique, mentale et matérielle à un monde plongé dans le chaos.

Mais au-delà de cet état d’esprit que certains qualifient d’excessif, il existe depuis quelques années le néosurvivalisme. Contrairement au survivalisme primaire, celui-ci serait un retour à des méthodes utilisées jadis pour contrecarrer le capitalisme outrancier.

En effet, en retrouvant son autonomie alimentaire et énergétique grâce à tout ce que la nature a encore de beau à nous offrir et en en prenant le plus grand soin, l’homme peut tout à fait se suffire à lui-même. Et cela, dans un respect total de l’environnement et de l’écologie.

Qu’est-ce que le sylvopastoralisme ?

Derrière ce mot peu commun se cache donc un mode d’agriculture durable, entièrement bio et écologique. Il repose sur le même principe que la permaculture, qui est dédiée aux fruits et légumes du potager.

Mais le sylvopastoralisme est une pratique d’élevage de productions naturelles de viandes. En conciliant forêts et pâturages, le bétail ainsi élevé en liberté et se nourrit quotidiennement de ressources fourragères, se trouvant aux pieds des arbres forestiers.

Si le sylvopastoralisme est donc l’acte de faire pâturer herbes, feuillages, glands et châtaignes trouvées dans les forêts par du bétail, il n’en est pas moins dépendant de la lumière du soleil pénétrant à travers la forêt pour ressourcer les divers fourrages.

Et l’homme peut participer à la mise en valeur des arbres par des tailles et des coupes respectueuses de l’environnement. C’est ce que l’on nomme la valorisation sylvicole. Elle est donc indissociable du sylvopastoralisme, puisque nécessaire à son développement.

Peu connu du grand public, le sylvopastoralisme est ainsi une nouvelle technique de production bovine en lien étroit avec Mère Nature. Mais c’est aussi une forme d’autonomie par rapport au système, dans le sens où elle permet de prendre conscience des extraordinaires ressources naturelles qui nous entourent.

Pourquoi l’adopter en tant que survivaliste ?

Comme nous l’avons évoqué, le néosurvivalisme est basé sur un retour à la nature et une certaine autonomie face à un capitalisme et une société qui pourraient imploser.

Il est donc évident que tout survivaliste se doit de pratiquer le sylvopastoralisme, car grâce à lui, à la permaculture, à la récupération d’eau de pluie et des rayons lumineux du soleil, le survivaliste est assuré d’être autonome en alimentation, en énergie et en finances.

Et ne plus être dépendant de la société, c’est tout d’abord apprendre à vivre sans elle. Avec une consommation plus responsable, où l’on se contente de nos besoins essentiels, nous réduisons aussi notre empreinte écologique.

Le sylvopastoralisme est donc l’un des nouveaux outils de tout néo-survivaliste. Un outil que ne renieraient certainement pas nos grands-pères qui eux, savaient que toutes nos évolutions technologiques allaient endommager notre environnement. Mais le terme et la notion de survivalisme n’existaient pas encore.