Comment réussir un projet d’autoconsommation électrique ?

autoconsommation électrique

Depuis quelques années, le secteur des énergies renouvelables connaît un essor considérable. Pour cause, de plus en plus d’usagers optent pour le choix de l’autoconsommation électrique. Cette nouvelle pratique présente de nombreux avantages.

Pour en faire la meilleure expérience, de nombreux paramètres sont à prendre en compte. Cela passe principalement par la mise en place d’un projet bien élaboré. Découvrez comment y parvenir !

L’autoconsommation électrique : qu’est-ce que c’est ?

L’autoconsommation électrique est une pratique qui consiste à consommer l’énergie produite par soi-même.

Elle permet de limiter la dépendance énergétique vis-à-vis du réseau d’électricité national. Dans ces cadres, l’énergie domestique obtenue peut être produite par diverses sources d’énergies renouvelables.

Néanmoins, les installations de panneaux photovoltaïques ou thermiques sont les plus répandues pour atteindre une autoconsommation énergétique.

Ces panneaux sont encore appelés capteurs solaires et on parle ici d’autoconsommation photovoltaïque ou solaire.

Toutefois, il faut généralement des installations performantes et conséquentes pour que l’énergie produite alimente tout le système électrique de la maison.

Par ailleurs, il faut noter qu’il existe deux types d’autoconsommation électrique. Le premier est celui avec vente de surplus.

Il consiste à injecter le surplus d’électricité lorsqu’elle est produite en quantité importante sur le réseau électrique.

Le consommateur a la possibilité de revendre cet excédent au tarif de 0,10 € par kWh à EDF obligation d’achat. Ce mode d’autoconsommation présente quelques avantages.

Il permet notamment de bénéficier d’un revenu supplémentaire avec la revente. La seconde forme est l’autoconsommation totale. Avec ce mode, il n’y a pas de surplus d’énergie. Le consommateur utilise l’intégralité de la production.

En cas de supplément, il est gratuitement injecté dans le réseau. On peut stocker l’énergie excédante dans une batterie virtuelle ou physique.

L’autoconsommation consiste ainsi à exploiter les rayons solaires pour produire l’électricité en abondance. Elle s’inscrit clairement dans la protection de l’environnement.

Le principe de fonctionnement

L’autoconsommation va de pair avec l’autoproduction. Cependant, pour consommer sa propre énergie solaire, il faut deux éléments indispensables : des panneaux solaires et un onduleur ou micro onduleur.

Grâce aux siliciums (semi-conducteurs) composant les cellules des panneaux solaires, l’impact des rayons du soleil crée un champ électrique.

Par la suite, on observe des mouvements des électrons au sein des deux couches du silicium. Ce contact induit un courant électrique photovoltaïque.

Il faut noter que les panneaux solaires fonctionnent grâce au rayonnement du soleil. La chaleur n’induit aucun effet. L’électricité produite par les panneaux photovoltaïques n’est en réalité qu’un courant continu.

Elle est ensuite transformée en énergie alternative exploitable dans la maison grâce au micro onduleur ou à l’onduleur.

Cet appareil est relié à un coffret électrique qui est à son tour raccordé au tableau électrique. Par conséquent, l’énergie absorbée par les panneaux solaires est directement envoyée dans le réseau domestique.

Les étapes de la mise en place d’un projet d’autoconsommation électrique

panneaux photovoltaiques pour autoconsommation électrique

Passer à l’autoconsommation électrique est un projet de grande envergure. Heureusement, certaines indications permettent de bien réussir cette transition énergétique.

L’étude de faisabilité

La première étape pour réussir un projet d’autoconsommation électrique est celle de l’étude de faisabilité.

Elle permet de mesurer la portée et la rentabilité de l’action à entreprendre. Procédez à une préqualification du projet. Pour ce faire, il faut prendre l’avis d’un professionnel.

Ce dernier donne son expertise notamment sur la situation géographique et sur le type de consommation d’énergie.

Le spécialiste procède ensuite à une visite des lieux pour une étude approfondie. Cela permet de s’assurer que toutes les conditions d’installation d’un panneau photovoltaïque sont réunies.

Vous devez également vous renseigner sur le budget à prévoir pour conduire ce projet. De nombreux paramètres sont à prendre en compte à cet effet. Il s’agit notamment :

  • Du coût de l’équipement solaire ;
  • Du coût des installations ;
  • Du coût après installation.

En général, un projet d’autoconsommation électrique requiert d’avoir un budget assez conséquent. Il est possible de bénéficier d’une aide de l’état afin d’alléger les dépenses.

Les démarches administratives pour son projet d’installation photovoltaïque

La seconde phase consiste à remplir les formalités administratives : elle est obligatoire. Cette étape peut s’avérer complexe et longue selon la nature et la taille du projet d’autoconsommation électrique.

Contactez en amont la mairie pour connaître les différentes contraintes liées à l’urbanisme du site. Vous aurez à remplir et à leur remettre une déclaration préalable ou un récépissé.

Cette déclaration dure généralement une semaine et un mois. Il faut noter qu’on peut aller au-delà de cette période si le site est classé, inscrit, situé dans un espace protégé ou s’il requiert l’autorisation de l’architecte des bâtiments de France.

Ensuite, faites une demande de proposition technique et financière.

L’objectif est d’obtenir l’autorisation de la mairie pour être producteur d’énergie. Les éléments suivants doivent figurer dans la demande :

  • La déclaration de travaux ou le récépissé du permis de construire ;
  • Le schéma de l’installation photovoltaïque ;
    les fiches de collecte de données de l’installation ;
  • L’attestation de conformité du consuel ;
  • Les documents d’attestation de conformité aux normes d’installation.

La demande se fait auprès de la Direction de la Demande et des Marchés Énergétiques (DIDEME). Une fois la déclaration faite, il faut obtenir le contrat de raccordement d’accès et d’exploitation (CRAE).

Il est signé avec l’ERDF ou un concurrent fournisseur au bout de deux ou trois mois.

La dernière formalité administrative à remplir est celle de l’obtention du certificat d’achat d’électricité. Il est délivré dans un délai de deux ou trois mois.

La phase de conception

Une fois les formalités administratives faites, entamez la troisième phase : celle de conception. Elle permet de préparer le site d’installation.

À cette étape, le consommateur procède à la consultation et à la coordination des différents corps de métier impliqués. Il s’agit notamment de l’électricien, de l’onduleur, de l’installateur et du fournisseur de panneaux.

Par ailleurs, les éléments de la planification pour la construction et le raccordement doivent être étudiés au cours de cette phase. Une ingénierie détaillée du projet est donc faite.

La réalisation de l’installation

La réalisation du système d’autoconsommation électrique est bien la dernière étape. Ici, le projet d’autoconsommation électrique est mis en œuvre. Les panneaux photovoltaïques sont posés et les raccordements réalisés.

Pourquoi opter pour l’autoconsommation électrique ?

L’autoconsommation présente de nombreux avantages. Le premier intérêt de cette pratique est la possibilité de produire et de consommer une énergie verte et renouvelable : le soleil est une source inépuisable. C’est donc une façon de s’inscrire dans une démarche écoresponsable.

Cet argument est assez convaincant pour toutes les personnes soucieuses de la protection de l’environnement.

Aussi, l’autoconsommation électrique invite les usagers à adopter des habitudes de consommation saines. Cette pratique éco citoyenne aide également à faire des économies.

Consommer sa propre énergie revient à limiter l’exploitation de celle distribuée par le réseau national. De ce fait, les usagers réalisent d’importantes économies sur les factures d’énergies. À titre indicatif, on peut réduire de 20 à 50 % ses dépenses énergétiques avec ces installations.

Mieux, une installation photovoltaïque bien installée et conforme aux normes a une durée de vie moyenne de 30 ans. Bien sûr, la durée dépend aussi de l’utilisation.

Pour un panneau exploité à plein rendement, elle est estimée sur environ 10 ans. Dans l’un ou l’autre des cas, il s’agit d’un investissement rentabilisé sur le long terme.

De plus, durant la période d’utilisation des panneaux photovoltaïques, le consommateur est à l’abri des fluctuations que connaît le prix du kWh. En plus de faire des économies, l’autoconsommation électrique aide à avoir une autre source de revenus. Les surplus d’énergie produite sont revendus à l’EDF Obligation d’Achat.

Des indications pour optimiser son autoconsommation

Certaines indications permettent de faire la meilleure expérience de l’autoconsommation. Veillez à ce que la taille et la puissance de l’installation soient proportionnelles aux besoins de consommation.

Il est aussi recommandé de faire tourner les appareils électroménagers entre 12 h et 15 h. C’est une excellente astuce pour optimiser la consommation en énergie. La production d’énergie est maximale dans ce fuseau horaire.

On observe surtout un pic de productivité à 13 h. de même, évitez de consommer beaucoup d’énergie en matinée et en soirée. Pour finir, vous pouvez installer une batterie de stockage pour optimiser votre consommation d’énergie.